Reprenant les vers de Baudelaire, la série Luxe, désordre et volupté joue ouvertement avec les clichés de la peinture occidentale et les fantasmes que celle-ci à voué aux terres orientales. À travers des compositions à la construction méticuleuse, Majida Khattari met en scène une sensualité suggérée, où la nudité des corps intrigue de par les contrastes qu’elle évoque.Ces éléments apparaissent alors comme la manifestation des contradictions internes, qui continuent de dominer les normes de l’apparat féminin.
En usant de ces codes et en les poussant à leur paradoxe — à travers la mise en scène de femmes à la beauté divine, dont la représentation ne peut qu’évoquer un corps inanimé où le tissus se ferait office de voile mortuaire — Majida Khattari pousse le spectateur dans ses retranchements en le confrontant à son propre plaisir face l’observation d’une telle représentation.